Liens de cuir
Après maintes péripéties ce livre sort enfin, en version « papier » (de luxe et illustrée, s’il vous plait !)
Tant mieux, je l’aime bien. Ca m’aurait chagrinée qu’il reste dans mon tiroir.
A l’origine, il s’appelait « Seden », comme le lasso des gardians camarguais, tressé en crins de jument. Le symbole me plaisait et était tout indiqué, me semblait-il, pour donner son nom à la saga familiale et « rurale » que j’avais l’ambition d’écrire.
L’histoire d’une « prise au lasso », justement.
Celle d’une jeune femelle humaine extraite du troupeau pour assurer la lignée d’un riche manadier, dans ce delta camarguais encore sauvage, triangle de terre entre les cuisses du Rhône, où la mer se mêle au fleuve, et la bestialité aux superstitions.
Le creuset idéal pour que le Vice se déchaîne !
Le titre a été modifié par les éditeurs, ce n’est pas bien grave. Le sens général reste le même. Liens de cuir, seden, peu importe… L’essentiel c’est que la proie soit attrapée.
Et tenue bien serrée.
Une histoire de famille, donc. Pour « gratiner » un peu le plaisir de la transgression. Dans un milieu où persistent aussi de nombreuses traditions symboliques et « païennes » prétextes à quelques scènes originales (et divertissantes , je l’espère !)
Le livre commence par le mariage du fils aîné, arrangé par le père, pervers despote soucieux de s’assurer une descendance.
La jeune épousée est orpheline, innocente, blonde et belle (tant qu’à faire…) et dès sa nuit de noces, elle subira les pires outrages, vous vous en doutez bien.
Attachée, droguée, exposée, pénétrée de diverses façons et en divers endroits, enduite de diverses substances, à peine la bague au doigt son rêve se transforme en cauchemar.
Mais très vite elle prendra goût au luxe de sa nouvelle vie, et elle fera tout son possible pour devenir la favorite du Maître, son beau-père…
J’ai pris beaucoup de plaisir à écrire ce livre, et à faire vivre mille tourments à « ma » Justine. Elle croise une vétérinaire-gynécologue bisexuelle et dominatrice, un sorcier gitan, des gardians brutaux, un Lord anglais…et j’en oublie. Toute une gamme d’affreux pervers, évidemment. (Quel intérêt de les inventer, sinon ?)
Un casting assez varié et original, il me semble. (Même si l’incontournable soubrette hyper-sexy est là, elle aussi…mais je n’avais pas envie de m’en priver.)
Ce n’est ni intello ni porno-chic, je vous préviens.
C’est l’histoire d’un dressage, soumission et domination sont les « fils conducteurs » de chaque relation évoquée, mais n’espérez pas de fines analyses, de poétiques métaphores…
C’est du cul, du cru.
Du qui se lit d’une main, si l’écrivaine à bien fait son boulot.
Je n’avais d’autre ambition, avec ce livre-là.
Qu’il provoque quelques « émotions ». Quelques rosées secrètes. Quelques afflux de sang dans des corps caverneux. Quelques « urgences » à satisfaire immédiatement.
Qu’il vous emmène en voyage dans une contrée peuplée de belles femmes qui ne portent jamais de culottes et d’hommes virils et sans pitié qui dictent leurs propres lois… (Un peu au paradis, non ?)
Qu’il vous donne du plaisir, le temps de quelques pages.
Le même que j’ai pris à les écrire.
…d’une main, oui, le plus souvent.
;)
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