In memoriam

Chère Dame,

    Depuis le 15 août, cela fait un an que vous êtes partie... Encore un anniversaire que je vous souhaite en retard. Sourire. Parce qu'il le faut bien, hein. Parce que vous n'aimeriez pas qu'on pleure sur votre tombe.
Alors oui, je souris en pensant à vous, car si vous pouvez recevoir ce que je vous envoie je veux que ce soit doux et lumineux, pas triste ni gris.
Je souris, parce que j'ai lu hier dans un livre une définition qui m'a immédiatement fait penser à vous. «(...) Pour être une déesse du sexe, il fallait poser des yeux froids sur le monde, et en même temps se répandre pour lui en une affection débordante; il fallait être tapageusement enfantine, et pourtant explicitement féminine ; il fallait faire semblant de ne rien attendre, mais en réalité, n'accepter rien moins que le tout ; (...)»
Vous étiez ça, aussi, une déesse. En plus de tout le reste.
Et si je souris c'est parce que je sais que vous auriez râlé, que ces mots vous auraient agacée. Et que votre caractère bien trempé me manque, lui aussi. « Orphelin de tes vacarmes... »

Je veux aussi vous remercier. Ce n'était pas un rêve, je le sais, ni un délire ésotéro-mystique ou cannab'éthylique.  C'était vous, et cet ami si cher parti peu avant vous. Comme une étreinte, un adieu. Paumes ouvertes vers le plafond, les yeux fermés, je souriais comme une idiote, quelqu'un serait entré je finissais à l' H.P. Mais vous étiez là, je le jure. Je vous recevais soudain en plein cœur, c'était comme un courant chaud qui circulait entre nous, un flux d'amour sans mots,  au-delà de toute classification, de toute définition. « C'était », c'est tout. Et c'était bon et bouleversant.
Merci.
Et si j'en parle ici c'est pour partager la joie d'avoir senti votre belle âme toujours vivante, et l'espoir fou d'une suite après le grand saut.




Où que vous soyez désormais, Dame de mon cœur, je vous espère en paix, cheminant sereinement.
Ici on ne vous oublie pas, votre trou dans l'eau jamais ne se refermera.
L'éclat de votre lumière a laissé d'indélébiles traces.


Je vous aime pour toujours.

Comments

[vilaine fille]

Pastelle : Heu...j'en sais rien. Oui je sais sémal mais je pique des photos ici et là et je ne note pas leur source et je ne me soucie pas des auteurs. J'ai très honte.

Mais cette photo est si belle que ça ne m'étonnerait pas qu'elle soit de toi.



(Tu as raison, "Je l'aime pour toujours", c'est mieux. )

[Pastelle]

C'est bizarre on dirait une photo de moi. Toujours je photographie des fleurs sous la pluie. En connais tu l'auteur ?

Et j'aimais bien l'autre intitulé de la catégorie spéciale Dame. "je l'aime pour toujours".

[chilina]

Sans l'avoir connue ou, très peu, je pensais il y a quelques jours à cette Dame

Bel hommage que cet amour qui lui est porté et la rend toujours là

[Manioc]

Merci.