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Vilaine fille
30 novembre 2010

supplice

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Dix fois, vingt fois, j’ai replacé mes bretelles qui glissaient.
J’essayais de détourner son attention avec ma bouche, ma langue, j’y mettais tout mon cœur mais s’il exprimait son plaisir et m’encourageait il n’en restait pas moins attentif et, à chaque fois, il tendait le bras pour me découvrir de nouveau.
Grrmmpff. Monsieur est têtu.
Et ma réticence ne lui avait évidemment pas échappé. Un peu plus tôt, j’avais fait moins de manières quand il avait retroussé ma jupe et m’avait ôté ma culotte.
Je savais bien que j’aggravais mon cas en tentant de me dérober à son regard mais c’était plus fort que moi. Deux cons de complexes. Et pas des discrets. Pas des petits mignons. Du lourd, du dense. Du non camouflable.

-    Les mains dans le dos.

Et voilà. c’est malin, tiens. T’as tout gagné à te tortiller. Maintenant il se penche…il dégrafe… il abaisse complètement ce soutien-gorge avec lequel tu l’as agacé.

-    Redresse-toi.

A regrets, je me suis disjointe de la fourche de ses cuisses et j’ai obéi. Et j’ai fermé les yeux pour ne pas voir les siens prendre possession de leur dû.  Le minimum non négociable. Ma nudité.
Quoi que j’en pense, et quelles que soient mes préférences. C’était le péage incontournable.
Se présenter sans masque et sans arme, tel le preux chevalier qui fait allégeance en laissant sa belle armure et toutes ses épées à l’entrée du château fort.
Sincérité et humilité sont les deux mamelles de la soumise ! me fustigeais-je ironiquement pendant qu’il m’observait en silence. Si tu voulais rester habillée, cocotte, fallait te choisir un autre hobby. Ou alors te trouver un fétichiste des poignets, puisque c’est la seule partie de ton corps que tu exhiberais à peu près volontiers.

-    Tu as froid ?
-    Non.

Pourquoi ma voix tremble comme ça ?
Est-ce parce qu’il regarde…ou parce qu’il pince…doucement mais sûrement… et pas à l’endroit le moins sensible ?
Les deux, my cap’tain. Pour son regard qui prenait possession et pour ses mains qui jouaient déjà de moi. Pour ma nudité qu’il embrasait avant que j’ai eu le temps de m’en affliger.

Tendue vers l’avant, je ne gémissais pas de douleur ni de honte. Il y avait ses mains en coupe, ses doigts en tenaille. Son pied qui glissait sur le sol pour modifier l’écartement de mes genoux. Et ses yeux, plantés dans les miens, et qui me tenaient suspendue au-dessus du brasier.

Juste assez de place pour le plaisir,
et un sourire, adressé à moi-même.
Tu vois, ça y est. Il ne regarde plus tes seins.





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Commentaires
C
Quand arriverons nous à avoir pour nous même le regard de l'auttre ?<br /> Mais d'un autre coté, cela pourrait signifier également, la fin de cet "émoi" provoqué par le ragard et, à bien choisir, je conntinue, pour ma part, à préférer être suppliciée ...
Vilaine fille
Vilaine fille

"...Fille folle, amante du vent... Boucle ton corset... Baisse bien la tête... Méfie-toi : Qui aime le vent engendre la tempête..."
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