Ballade des belles fessables

Où est l'adorable Sylvie
Et son derrière doulx comme soie?
Esgalement, la sage Virginie
Qui priait toujours, 'Fesse-moi!'
Et où sont ces filles de joie
Dont les culs nous admirions tant
Qu'entr'eux on ne saurait faire choix?
Mais où sont les fesses d'antan?
 
Où est la petite Marie
Qui, pour le soutien de sa foi,
Demandait aux prêtres benis
De lui donner une fessée – ou trois?
Et cette gamine hors-la-loi
Qui aimait tant jouer l’enfant:
“Oh fess’-moi, papa – tu le dois!”
Mais où sont les fesses d’antan?
 
Où se trouve l’impudente Julie
Dont la croupe pouvait souffrir, je crois,
Des heures d’être vivement punie,
Sans qu’elle criât “C’est assez, ça!  Soit!”
Et la jeune Amélie, chère proie,
Dont j’ai rougi les miches très souvent
Avec une brosse en bon bois –
Mais où sont les fesses d’antan?
 

Prince, de tous les fesseurs le grand roi,
C’est bien excellent, votre plan
De fesser les filles n’importe quoi,
Mais où sont les fesses d’antan?
 
 

*
"à la façon de"  François Villon
par Phil  K .

Comments

[david V]

Très joli texte et en parlant de perspectives, l'angle de vue est plûtôt admirable et cocasse.

[vilaine fille]

Pastelle : Dois-je te le rappeler ? Tout est question de perspectives.

:-)

[Pastelle]

La photo est très belle, mais je me demande si ce sont les mains qui sont grandes ou les fesses petites ? Mais tout est parfait dans un monde parfait. :)

[vilaine fille]

Chilina : Je le pense aussi. Ce cher Georges était lui aussi un grand fan de Villon (et des beaux derrières !)





Eronaute : C'est exactement ce que j'ai dit à l'auteur du texte. Sourire.

[Eronaute]

Je ne doute pas que F Villon ait pu penser aussi à une telle version. Mais vous êtes bien pessimiste Vilaine Fille ! Il n'y aurait plus, aujourd'hui, de bonnes fesses à fesser ?